Tome 1 :
Fils de flingue
Scénariste :
Alexandro Jodorowsky
Dessinateur :
Georges Bess
Éditeur :
Les Humanoïdes associés
Date de
parution : 1995
Genre : roman
graphique noir
Un bébé
abandonné est recueilli par un nain difforme travesti et prostitué, dans un
bidonville quelque part en Amérique Latine. Son enfance est un enfer. Son père
adoptif, le nain, est battu à mort par des voyous sous ses yeux. Avant de
s’éteindre, il lui lègue un vieux pistolet.
Alors, de
victime l’enfant devient bourreau. Tel Tony Montana, il décide de gravir
l’échelle asociale par n’importe quel moyen. Et ça y va : vols, viols,
actes de barbarie, meurtres d’innocents. Il déchaine un enfer de violence pour
parvenir à ses fins.
Le thème
central est un classique : un homme à l’enfance particulièrement difficile
est-il coupable de ses exactions ? Est-ce la société qui génère les pires
monstres ?
Le dessin n’a
rien d’exceptionnel, par contre les couleurs sont particulièrement réussies.
Les teintes dominantes varient en fonction du décor mais aussi de l’atmosphère.
Le point fort
de cette BD, c’est le scénario. Glauque, dur, hyper violent mais percutant.
L’histoire est rondement menée, sans pour autant bâcler la psychologie des
personnages. Du grand art. Dépaysement exotique sanglant garanti. Pas de risque
de s’attacher à un personnage plus qu’un autre : tous des salauds amoraux,
à commencer par Juan Solo. C’est peut-être le reproche qu’on peut faire :
tous plus mauvais les uns que les autres à part le père adoptif de Solo qui
conserve une once d’humanité. Peut-être est-ce Juan Solo qui attire les
méchants durs à cuire partout où il passe, laissant derrière lui une trainée
sanglante.
Tout est
montré crument, sexe comme meurtres. Pas de tabous ni de chichis.
Pour personnes
majeures à l’ancienne (21 ans).
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Encore un bad guy comme tu les aimes.
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